La photographie Animalière avec Vincent !

Vincent est un passionné de notre belle biodiversité et cela se ressent à travers son interview ! Amoureux de la nature, souhaitant sensibiliser à la cause animale, il nous fait part de son émerveillement à chacune de ses sorties. Belle lecture 🥰

(L’article est plus agréable à lire sur ordinateur, notamment pour bien profiter des photos de Vincent présentes ici). Les photos sont donc protégées par son droit d’auteur.

QUI EST VINCENT ?

Salut, je m’appelle Vincent Fraysse j’ai 24 ans, je suis originaire d’un lointain petit pays, mais haut en couleur : la Colombie!

Je suis amoureux de la nature depuis tout petit , le peu de temps que j’ai pu passer dans mon pays de naissance m’a permis d’apprendre à découvrir tellement de choses sur la faune et ce qui nous entoure. La différence culturelle et faunistique entre deux pays nous permet de grandir sans cesse.

 Quel est ton parcours ?

Lorsque j’étais au collège je ne savais pas ce que je voulait faire plus tard , ni même quelles études… Mais au fil des années suite à beaucoup de temps passé en forêt ou à me promener, à écouter le chant des oiseaux, j’ai su que je voulais sensibiliser les gens à la faune sauvage, qu’ils regardent un animal comme un animal rare et non un destructeur.

J’ai fait un BTS gestion protection de la nature afin de me diversifier et en apprendre plus sur des milieux où j’avais peu de connaissances. Aujourd’hui, je n’ai pas de poste fixe, je réalise différentes missions de sensibilisation et valorisation dans plusieurs domaines. J’ai pour rêve de travailler dans une réserve ou un parc naturel Français en tant qu’écogarde.

Pourquoi la photo animalière, depuis quand ? Quels sont tes objectifs, le message que tu souhaites faire passer ?

J’ai choisi la photographie animalière car chaque rencontre avec un animal sauvage est pour moi unique et un moment de communion avec la nature. Cela peut paraître anodin pour certains mais la première fois où j’ai rencontré un renard c’était un moment magique pour moi 🙂

Je me rends compte chaque année que la faune française diminue de plus en plus. Je me rappelle lorsque j’était petit, je voyais à chacune de mes sorties toutes sortes d’animaux. On ne ressentais pas chez eux cette crainte de l’Homme.

Je fais de la photo animalière depuis 2 ans, je n’ai pas d’objectif financier à tirer de la photo, je souhaite juste sensibiliser le plus grand nombre à la protection et préservation de la richesse faunistique et floristique que l’on a en France. Montrer la beauté et la sagesse d’un animal, dissoudre les préjugés sur certaines espèces.

Que t’apporte cette merveilleuse passion ?

La photographie m’as rendu plus sage et patient , cela m’as permis de faire de belles rencontres animales et humaines. Elle me permet au quotidien d’en apprendre plus sur le monde animale 🙂

As-tu une idée du temps passé sur le terrain ou en affût ?

J’essaye lorsque le temps le permet d’être le plus possible dehors, cela dépend vraiment des périodes mais lors de certaines missions personnels ou professionnels je passais ma journée dehors. Lorsqu’on aime on ne compte pas :p

Quelle est l’importance de bien connaître une espèce que l’on souhaite photographier ?

Hum je conseillerais lorsque l’on veut photographier une espèce de bien se documenter et connaître les habitudes de celle ci. Pour sur le terrain pouvoir trouver son habitat ou ses indices de présence. Lorsque j’ai voulu photographier l’hermine je ne m’étais pas assez renseigné et j’ai mis un certain temps avant de pouvoir l’apercevoir la première fois.

Le fait de bien connaître une espèce permet de pouvoir l’observer sans la déranger et créer du dérangement.

Que penses-tu de l’éthique en photographie animalière et quelle est ton éthique, ton exigence lors de tes sorties photos ?

Pour photographier un animal sauvage dans son élément il faut tout d’abord bien apprendre à connaître l’espèce, son lieu de vie, ses habitudes. Il n’y as pas d’intérêt à l’attirer ou l’appâter pour pouvoir la photographier plus facilement . L’animal vient à toi et non l’inverse. Chaque sortie photo ne peut pas être tout le temps une réussite où l’on voit beaucoup d’animaux , il faut pouvoir accepter ne rien voir ou juste entendre certains cris.

Lors de mes sorties j’essaye d’être le plus représentatif de la scène que je vois avec mes yeux.

Peux-tu nous raconter ta plus belle rencontre animalière ?

Aujourd’hui j’ai fait beaucoup de très jolies rencontres, la plus marquante remonte à il y a 3 ans, un soir en me baladant le long d’un champs de blés, j’observe au loin un renard noir. C’était la première fois et la seule fois.

La rencontre que je préfère est celle avec une hermine, elle remonte à l’hivers dernier. Le fait de pouvoir croiser cette petite boule de poil était magique.:)

Quelles sont les espèces que tu rêverais de photographier et pourquoi ? / Quel est ton plus grand rêve en tant que photographe ?

J’aimerais photographier un jour le lynx car c’est pour moi l’un des plus grands symboles dans le monde animal. C’est aussi mon animal préféré et celui qui me fascine tant.

Je suis très intéressé aussi par tout ce qui est grand mammifères (ours , loup , lion, jaguar..).

Quels sont les photographes qui t’inspirent et pourquoi ?

Je suis et regarde le travail de pas mal de photographes mais deux m’inspirent beaucoup Adrien Favre avec des ambiances folles dans chacune des ses photos et Vincent Munier par son éthique et son respect pour la faune sauvage.

Que penses-tu des retouches en photo ?

J’essaye au minimum de retoucher mes photos, une photo retouchée me donne l’impression de ne plus être naturel. J’essaye au minimum de modifier la photo.

Quelle est la photo dont tu es le plus fière? 

La photo dont je suis le plus fier est un papillon prit un soir d’été au coucher du soleil , mettre en valeur le papillon dans une ambiance de feu était magique 🙂

J’aime beaucoup ma photo d’hermine car c’était pas évident de capturer cette petit boule de poils assez rapide.

As-tu d’autres domaines qui t’intéressent en photos et/ou d’autres passions ?

J’aime beaucoup et réalise des shootings photos (portrait, urbains, danse), cela est différent de l’animalier mais tout aussi passionnant.

Quels conseils donnerais-tu aux photographes animaliers ? 

Pour moi lorsqu’on débute, ne pas acheter un top téléobjectif ou un boitier le meilleur possible, il faut d’abord commencer par maîtriser la lumière, la prise de vue, comment créer sa composition photographique. Il faut aussi s’entraîner à maîtriser son boitier en manuel, gérer le triangle d’exposition (vitesse, ouverture, iso).

Quels sont tes prochains challenges photo ?

Pour la suite j’aimerais pouvoir photographier les rapaces nocturnes (chouette et hiboux).

Un petit mot pour la fin de l’interview ?

Je remercie Léa pour le temps qu’elle a passé pour cette interview, n’hésitez pas à suivre son merveilleux travail 🙂

C’est toujours intéressant de partager sa vision et de pouvoir la partager librement et gratuitement

(4 commentaires)

  1. Superbe vision des choses, on sent l’importance que tout cela a pour toi ! Tes photos sont très jolies, et je te souhaite d’atteindre tes objectifs ! 🙂

Laisser un commentaire