La photographie à travers le monde pour sensibiliser au déclin des espèces – Par Philippe Ricordel

Philippe Ricordel nous transporte dans la magie des moments capturés lors de ses voyages ou plus localement. A travers ses mots, nous sommes touchés par le message retranscrit et les émotions suscitées par des rencontres incroyables nous rappelant intensément la nécessite de protéger la biodiversité de notre planète, qu’elle nous soit familière ou étrangère. En déclin pour beaucoup, la photographie apporte une merveilleuse manière de sensibiliser à toutes ces espèces, trésors de notre Terre. Un grand merci à Philippe pour cette interview très intéressante et impactante.

Bonne lecture ! N’oubliez pas de lui laisser un petit mot en commentaire et à suivre son travail (liens en bas de l’article).

Philippe Ricordel, photographe animalier


Je suis passé professionnel quand j’ai enfin pu me débarrasser des contingences de mon ancien métier, les choix ce n’est jamais simple à faire et ils impliquent forcément des renoncements, alors après avoir « bricolé » entre deux j’ai finalement sauté le pas en 2017.

La photographie animalière c’est une vieille histoire entre elle et moi, faite de passion, d’abandons et de retrouvailles, il faut regarder mon parcours pour mieux comprendre.

D’un strict point de vue chronologique j’ai fait ma première photo vers l’âge de 8 ans avec l’appareil de mon père, un Savoy-Royer, cellule manuelle, viseur déporté, obturateur mécanique, film Kodachrome … (le selfie n’existait pas , les téléphones portables non plus d’ailleurs, et j’ai toujours cet appareil, souvenirs souvenirs), il fallait bien un volontaire pour faire la photo de papa/maman.

J’ai continué un peu plus tard à emprunter l’appareil de papa, cette fois-ci pour faire mes propres images, il n’était alors pas question de photo d’animaux quel qu’ils soient. Surtout que je suis né à la ville, la grande, la capitale là où le vert est réduit à portion congrue, mais dont je m’échappais tous les WE pour la campagne.

Et c’est là vers l’adolescence que le virus m’a pris, mettre en image ce que je pouvais observer, inutile de dire que ce fut un bel échec avec  l’appareil dont je disposais. Ce ne fut qu’avec mon premier reflex, un 50mm, un doubleur (si, si 100mm c’est mieux) et une bonnette que je m’attaquais enfin à la faune sauvage de mon lieu de retraite de fin de semaine.  A moi, les papillons, les batraciens, et les … ben non les oiseaux au 100mm c’est pas ça …  Fin de l’histoire ?  -Non, pas vraiment, plutôt un début, dans la difficulté, mais un début.

Quel est ton parcours ? / Ton travail

J’ai un cursus d’études longues, j’en ai même repris à un moment pour me sortir d’une forme d’impasse professionnelle, mais ce n’est ici pas très intéressant à retenir.

La photographie animalière est une activité passionnante mais également dévorante si l’on veut bien s’y consacrer et surtout si l’on souhaite la pratiquée avec toute l’éthique qu’il est nécessaire. Alors, même si mes photos animalières remontent à mes 18 ans, j’ai également pratiqué d’autres domaines photographiques comme la photographie de sports mécaniques, j’ai d’ailleurs failli passer pro dans ce domaine à l’époque.

Après c’est le tourbillon de la vie qui décide plus que nous ne décidons vraiment de certaines orientations, la photo est passée au second plan, la vidéo numérique naissante me fascinait (j’avais déjà utilisé une caméra super8 plus jeune) et j’ai donc exploré les possibilités de ce nouveau média.

C’est finalement au début des années 2000 que je suis revenu à la photographie animalière, mais le temps manquait quelque peu, c’est l’arrivée du numérique qui m’a de nouveau remis dans le bain de la chasse photographique. Aujourd’hui je travaille autant les sujets locaux situés à quelques kilomètres de chez moi, que les sujets plus lointains, notamment en Asie (Japon, Indonésie, Chine – où j’ai vécu, etc…). 

Peux-tu nous expliquer ton attrait pour la faune du monde entier ?

Je ne sais pas l’expliquer au sens premier du terme, c’est, je pense, une conséquence de mon parcours professionnel passé. Mes différents métiers m’ont amené à voyager, d’abord en Europe, puis dans le monde entier (je sais c’est pas bien pour la planète – à l’époque tout le monde s’en moquait ou presque), à vivre également à l’étranger. Enfin, je suis curieux, curieux des gens, curieux des milieux naturels, des villes, des cultures, la découverte est un moteur assez puissant pour m’emmener explorer l’autre coté de la colline, toujours un peu plus loin, toujours la prochaine colline en fait. Cela fait que de proche en proche j’ai refait le tour du monde pour la photo animalière cette fois-ci avec un amour particulier pour le Japon, terre de contraste s’il en est. 

La diversité de la vie sur terre est également de venu un moteur, plus raisonné cette fois-ci, le sentiment qu’il faut montrer et montrer encore ce qui nous entoure en le magnifiant, en espérant que beaucoup en voyant la beauté du monde veuillent bien s’en préoccuper et souhaiter la préserver. C’est un pari, d’autres le font également, je ne suis pas le seul , et heureusement d’ailleurs, c’est une modeste contribution, mais si je peux gagner quelques uns ou quelques unes à la cause de la sauvegarde de l’environnement, la biodiversité, ce sera toujours ça.

Quels sont tes objectifs, le message que tu souhaites faire passer ?

Je pense que j’ai déjà donné quelques pistes en répondant à la question précédente.

Pour compléter je dirais, nous sommes un tout au niveau du monde, quelque chose d’indissociable en réalité. Car, comme le dit Philippe Descola, anthropologue et philosophe, la nature n’existe pas. C’est une invention de l’homme pour s’en distancier. Et stupidement créer une hiérarchie.

J’ai toujours été frappé en discutant avec des personnes, proches, moins proches ou inconnus rencontrés au hasard, du manque de conscience de ce tout, du fait d’habiter sur la même planète, d’être par nature connectés les uns aux autres, que le feu de forêt en Californie ça n’embête pas que les habitants de cet état américain, mais que cela peut être un désordre qui nous impactera, aujourd’hui, demain ou après-demain. Et réciproquement, des singes qui disparaissent en Chine  ou ailleurs c’est un niche écologique qui ne sera plus occupée, quelles en seront les conséquences ? Nul ne le sait vraiment car c’est difficile à mesurer, interpréter, et puis aussi, il faut bien le dire cela ne préoccupe que bien peu de monde. Et c’est bien pour cela, entre autre, que je me passionne pour ces espèces endémiques, malheureusement sur le déclin, afin d’essayer une once, une petite once de conscience.

Que t’apporte cette merveilleuse passion ?

Pour rire, je dirais beaucoup de travail.

C’est compliqué de répondre simplement. Il y a plusieurs choses en fait. Il y a le plaisir d’être sur le terrain, d’observer, de documenter, d’essayer de magnifier ce que l’on voit. En parallèle il y a aussi toutes les contraintes, financières (les voyages coûtent et ne rapportent pas forcément), physiques (le matériel à 4500m d’altitude c’est lourd d’un seul coup), et aussi le plaisir de la rencontre, avec les guides, avec les populations locales, de la découverte d’autres cultures, etc … Et aussi plus tard dans l’échange que l’on peut avoir avec les personnes qui passe sur les salons, sur ton instagram/FB ou sur ton site.

Mais je ne veux surtout pas me plaindre, c’est le plus beau métier, celui ou je suis le plus libre, le plus responsable de ce qui m’arrive, et ça c’est juste merveilleux.

As-tu une idée du temps passé sur le terrain ou en affût ?

Non, pas vraiment. Je ne compte pas en fait.

Juste des exemples, j’ai du passer 2 jours complets de l’aube au coucher de soleil sur la loge de pic vert ce printemps, si on additionne tout peut-être un peu plus, c’est encore plus avec les pics épeiches. Tant que je n’ai pas ce que je veux j’insiste, la limite c’est le dérangement, si je vois que ma présence empêche le cours naturel des choses alors je disparais pour quelques jours puis je revient, encore plus discrètement. 

Il n’est pas rare de rester en affût une journée sans que rien ne se produise, ou alors l’imprévu, au-dessus de l’affût ou sur un coté, là ou on peut observer mais ou tourner l’objectif est impossible. Je pense que beaucoup ont déjà vécu ça.

Quelles sont les difficultés que l’on peut rencontrer ? 

Des difficultés il y en a de tout genre et de toutes sortes en fait. La plupart du temps ce sont des problèmes d’inadaptation de l’équipement au moment. 

Une anecdote qui me revient, sur le haut plateau tibétain, nous repérons un loup solitaire. Il est a priori très loin et il ne va pas se rapprocher de nous, par contre je peux essayer de me déplacer suivant une trajectoire qui pourrai me l’amener dans une position intéressante. Je vérifie ave le guide l’hypothèse, c’est bon. C’est bon, sauf que je vais beaucoup moins vite à cette altitude qu’ici en France, et puis si j’ai de bonnes chaussures de randonnée aux pied, elles ne me suffisent pas pour franchir les ruisseaux que je vais rencontrer sur le chemin (1,5m de large mais 30 cm de profondeur, hors de question de sauter par-dessus avec le matériel, le traverser en se mouillant ? Pourquoi pas mais ce serait compromettre la suite (difficile de faire sécher des chaussures de randonnée à 4500 m d’altitude en itinérant), alors je le longe pour trouver un endroit plus étroit, je trouve un passage et franchi ce premier obstacle, seul problème il y en aura plusieurs, je perds du temps, le loup passe, il me fera quand même, à bonne distance, le plaisir de s’arrêter, de se rouler au sol, se relever, me regarder et s’en aller, tranquillement.

Une autre fois sur un bivouac nocturne, matériel en place pour une prise de vue au petit matin, une rosée absolument monstrueuse se produit, tout dégouline d’eau, la lentille avant de l’objectif en est couverte, le trépied dégouline littéralement, et naturellement pas question de passer la main pour essuyer. J’avais prévu plein de choses mais pas ce phénomène, moralité dans les prévisions météo il n’est pas inutile de regarder la prévision du point de rosée.

Que penses-tu de l’éthique en photographie animalière et quelle est ton éthique, ton exigence lors de tes sorties photos ?

Vaste sujet et au combien polémique que celui de l’éthique en photographie animalière. Je vais essayer de rester sur ma pratique propre.

En résumé je dirais : Savoir ne pas aller trop loin

En détaillant, je dirais que la chose est complexe, ma première limite c’est le dérangement, si pour faire « la » photo cela fait échouer une reproduction, empêche des nourrissages alors selon moi ce n’est pas une photo éthique. Il y a aussi, la provocation d’attitude, c’est-à-dire se mettre dans une situation ou l’on va provoquer la réaction d’un animal pour pouvoir photographier celle-ci car plus intéressante que d’avoir l’animal au naturel, on ne met pas l’animal en danger, mais on le dérange quand même fortement même s’il n’y a pas de conséquence directe pour lui.

Il y a également toutes les problématiques liés aux appâts, vivants ou morts, ce sont des choses qui se pratiquent plus souvent que l’on ne le pense, je suis très partagé là-dessus car chaque cas est différent, parfois c’est avec ce complément de nourriture que l’espèce est plus à même de survivre, parfois cela induit des comportements non naturels et dangereux à terme pour la survie de l’espèce, comment faire le tri ? Faire preuve de discernement, connaître les espèces pour être à même de juger du niveau d’éthique de la photo ainsi réalisée.

Quelle est ton approche lors d’une sortie photo ?

J’ai plusieurs type de sortie photo, ce n’est pas la même chose en France sur des territoires connus, en France sur des terrains inconnus et l’étranger en terrain connus ou inconnus.

D’une manière générale en France, je n’ai pas de prédateurs à gérer, donc soit je vais sur un affût construit par mes soins, soit je vais juste me dissimuler sous un filet, soit même rien faire de spécial car cela n’est pas nécessaire (certains oiseaux de mer, les bouquetins par exemple). Après sur terrain connus j’ai mes repères, je connais le terrain et je sais comment me déplacer, comment  profiter de celui-ci pour me rendre le plus discret possible. Sur un terrain inconnu, je jumelle tout le temps ou presque, avant j’aurais essayé d’identifier le relief sur une carte (merci google map) pour avoir une idée de l’orientation des lumières, matin, après-midi.

A l’étranger, il y a des endroits que je connais parfaitement, on revient à la situation France terrain connus. Lorsque je suis en exploration, plateau tibétain par exemple, je travaille beaucoup à l’instinct, mais je me documente en amont sur les espèces susceptible d’être rencontrées, leur possible comportement, etc … Après il y a la chance, comme avec cette chouette des terriers venue se poser sur un rocher à proximité de la voiture lors d’un arrêt impromptu.

Parfois, je ne vois rien, je ne fais pas d’images, mais c’est là qu’il faut savoir gérer la frustration d’une part, et analyser d’autre part le pourquoi, etai-ce mo, était-ce les circonstances météorologiques, autre chose ?  Etc…

Peux-tu nous raconter ta plus belle rencontre animalière ?

Ouille .. Il faut que je choisisse alors, Il n’y en a pas des centaines, mais il y en a plus d’une , comment hiérarchiser ?

La rencontre avec l’ours blanc ou ours polaire, est quelque chose qui m’a vraiment marqué. On sent un animal qui n’a pas peur de l’homme, il est en haut de l’échelle de la prédation dans son milieu, il avance vers toi sans peur, sans agressivité non plus, il est juste curieux, presque joueur, mais il ne faut pas se leurrer, il vient pour voir si l’on pourrait éventuellement constituer un repas, pas autre chose. Il a un côté joueur fascinant, je n’ai jamais vu un animal avoir autant de temps de jeu avec ses petits, ça n’arrête pas, cela fait le bonheur du photographe, mais au-delà on ressent, c’est presque physique, le lien extrêmement fort qui existe entre mère et petits.

C’est une émotion forte de voir une mère arranger la neige, la creuser pour pouvoir se mettre dans une position confortable pour allaiter son petit, elle est là pas bien loin, vulnérable et pourtant si puissante, si forte, une vraie grosse émotion.

Quelles sont les espèces que tu rêverais de photographier et pourquoi ? Quel est ton plus grand rêve en tant que photographe ?

C’est une question compliquée pour moi, pour faire une vraie réponse je veux dire. J’ai déjà photographiée beaucoup d’espèces, mais si peu au regard de la diversité existante que je ne sais pas vraiment choisir. Pour en dire quelques unes, parce qu’elles m’intriguent : Le casoar géant, l’ours andin

Un grand rêve, c’est de faire ce qui me plaît sans aucune contrainte, physique ou matérielle. C’est aussi que mes images contribuent, un tant soit peu, à la prise de conscience que l’homme est indissociable de la Nature car il forme un tout avec ce qui l’entoure, et nous ne pouvons pas continuer à nous battre contre nous même en la détruisant.

Quels sont les photographes qui t’inspirent et pourquoi ?

Il y en a beaucoup en réalité, dans différents domaines, car la photographie ne se limite pas à la photographie animalière et je pense sincèrement que l’inspiration peut se faire multiforme si l’on veut bien regarder ailleurs. La peinture peut également être une source d’inspiration, pour la composition, la lumière aussi.

En réalité, j’essaye de poser un regard plus artistique que par le passé sur ce que je photographie, quand cela reste possible naturellement, mais pas trop, je ne veux pas perdre contact avec la réalité animale, naturaliste qui m’anime depuis le début.

Que penses-tu du post-traitement en photo ?

Aujourd’hui, comme hier d’ailleurs mais sous une forme différente, le post traitement est nécessaire en photographie. La plupart du temps nous faisons des photos au format RAW, sans traitement on ne peux juste pas voir l’image.

Je fais un distingo entre le traitement et la retouche d’ailleurs. Le traitement c’est juste le développement de mon image, comme auparavant on développait ou faisait développer son film au labo, aujourd’hui avec le numérique on va ôter les pétouilles, ajuster la balance des blancs, le contraste, la luminosité, etc… Avec la retouche on va aller plus loin dans l’interprétation de l’image capturée originellement, on va ôter des éléments, changer des couleurs, etc… C’est différent.

Est-ce bien, est-ce mal ? Je répondrai ni l’un ni l’autre, tout dépend de la finalité de l’image. Un traitement, même a minima, est obligé pour pouvoir retranscrire l’image sur un support (Papier, numérique), la retouche peut correspondre à un besoin client, à une volonté artistique. Ce qui reste important à mes yeux c’est qu’il n’y ait pas tromperie sur la réalité de la chose photographiée.

Quelle est la photo dont tu es le plus fier? 

Je ne sais pas répondre. Le sentiment de fierté sous-entend une forme de supériorité par rapport aux autres, quelque chose que j’aurais réalisé photographiquement parlant que d’autres n’auront pas fait, je ne fonctionne pas comme ça.

Je dirais qu’il y a quelques images dont je suis content d’avoir pu les faire, mais fier, non pas vraiment.

As-tu d’autres domaines qui t’intéressent en photos et/ou d’autres passions ?

Oui bien sûr, la photographie de sport parce que j’ai eu une bonne période avec; la photo de rue également, que je pratique de temps à autre en fonction de mon inspiration du moment. Je reste également fasciné par la photographie sous-marine, il m’arrive d’en faire, mais cela reste rare. 

La vidéo aussi, j’ai essayé très tôt, trop tôt peut-être, mais aujourd’hui le matériel permet de passer de l’un à l’autre domaine très facilement, donc je filme assez souvent désormais.

Quels conseils donnerais-tu aux photographes animaliers ?

Des conseils ? Ce serait prétentieux de ma part. La seule chose que je pourrai dire, c’est qu’il faut faire cela par passion, et bien le faire, en montrant tout le respect nécessaire vis à vis de la nature et des animaux que l’on photographie.

Quels sont tes projets, ton actualité, tes prochains challenges photo ?

Mon actualité immédiate c’est mon exposition à Montier en Der avec l’exposition « les singes des montagnes de Chine » du 18 au 21 novembre prochain (2021)

Après, c’est plus compliqué, plusieurs projets sont à l’arrêt du fait de la pandémie car nécessitant des déplacements en Asie. Il faut être patient, et en profiter pour affiner les projets en question.

Un livre peut-être, ca dépend de beaucoup de choses encore …

Des challenges photos ? Pas vraiment, ça serait se mettre une pression par rapport à un objectif, ce n’est pas ce que je préfère.

Un petit mot pour la fin de l’interview ?

Tout d’abord merci à toi Léa pour l’opportunité qui m’est ainsi offerte de parler de ce que j’aime, la photographie animalière.

Après je dirais « Simple », rester simple en toutes circonstances …

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