Nature mystérieuse par Lydie Bréda

Le monde du minuscule est un univers fascinant, où la magie et la poésie amènent à la contemplation, à la rêverie et à l’imaginaire. Lydie photographie toute cette nature mystérieuse et y apporte sa réalité avec un grand talent !

Ses photos suscitent beaucoup d’émotions, douces et apaisantes.

Bonne lecture ! 🥰 N’oubliez pas de lui laisser un petit mot en commentaire et à suivre son travail (lien en bas de l’article). Les photos sont protégées par son droit d’auteure.

Lydie Bréda, photographe


Je suis Lydie, j’ai 34 ans et je fais de la photographie depuis 9 ans. J’habite en Gironde. Je suis comptable de métier. La photo est avant tout une passion, mais j’ai créé ma micro entreprise pour pouvoir vendre mes tirages et proposer mes stages photos nature. Je me lance également dans le domaine social en proposant des séances photos à l’extérieur, je vais tenter aussi la photographie de mariage.

J’ai commencé la proxy photographie dans le jardin de mes parents , j’ai eu un coup de cœur. Je me suis jamais arrêtée depuis. J’aime photographier la nature, elle m’inspire et me fait du bien. La proxy photo m’emmène dans un monde à part, un monde auquel on ne fait pas attention. J’aime beaucoup les insectes, sauf les moustiques bien sûr ! Et que dire des fleurs, elles m’émerveillent !

Que t’apporte cette merveilleuse passion ?

Elle m’apporte beaucoup de bien-être, c’est un prétexte pour aller me balader dans la Nature et ça me permet de m’y reconnecter ! Cela me permet de profiter de l’instant et de me mettre dans ma bulle.

C’est aussi un moyen d’expression, j’aime beaucoup me servir de mes images pour exprimer ce que je ressens , je veux qu’il y ait de l’émotion !

As-tu une idée du temps passé sur le terrain ?

Euh, à peu près ! Mon planning de maman qui travaille est bien chargé ! Je fais en moyenne une sortie photo tous les 15 jours. Parfois je complète en restant à mon domicile, l’avantage avec les insectes ou même les fleurs c’est qu’il n’y a pas forcément besoin d’aller très loin ! Je pense que je reste dans ma bulle entre 1h et 2 heures.

Quelles sont les difficultés que l’on peut rencontrer ?

Avec les fleurs, peu de difficultés, je peux tourner autour autant de fois que je veux, ajuster mon cadrage, mon expo, ou encore ma balance des blancs jusqu’à obtenir ce que je veux sans soucis. Pour les insectes, c’est une autre histoire, cela demande plus patience et de concentration, mais cela reste facile par rapport à la photographie animalière !!

Techniquement parlant, la mise au point n’est pas toujours facile à faire, surtout quand on débute en photographie.

L’autre difficulté, les moustiques en été ! J’aime beaucoup aller dans la forêt mais en été cela devient vite insupportable. Au printemps, j’appréhende les tiques mais en me protégeant bien, le risque est faible. 

Que penses-tu de l’éthique en photographie animalière et quelle est ton éthique, ton exigence lors de tes sorties photos ?

Le but est évidemment de déranger le moins possible le sujet photographié.

Pour les fleurs sauvages, il est évident que je ne les cueille pas et bien sûr j’essaie de ne pas en écraser.

Mon viseur d’angle m’aide pour ça aussi car je ne suis pas obligée de m’allonger systématiquement.

Quant aux insectes, il y a forcément du dérangement, je m’approche en douceur pour ne pas les faire fuir mais parfois c’est raté ! Tous n’ont pas peur, les saltiques, par exemple, je les trouve souvent à l’intérieur et je les prends dans mes mains, et parfois je les mets sur des fleurs pour leur tirer le portrait. Je n’ai pas l’impression qu’elles soient effrayées, ou dérangées mais j’essaie de me rappeler que ce n’est que pour faire une image, parfois il faut lâcher prise et laisser l’insecte tranquille.

Quelle est ton approche lors d’une sortie photo ?

Je commence par faire un petit tour du spot, je me laisse m’émerveiller. Puis je fais attention au placement du soleil, j’essaie de trouver un joli sujet bien placé. Je regarde assez rapidement dans mon viseur si je sens un potentiel ou pas sur un sujet. Soit je m’y installe soit je continue ma route.

Peux-tu nous raconter ta plus belle rencontre animalière ?

Pour ma part, ce sera ma rencontre avec l’empuse.

C’est un insecte majestueux ! J’aime beaucoup les mantes religieuses, mais les empuses, elles sont juste incroyables, que ce soit adultes ou leurs larves, les diablotins. Je l’ai rencontrée grâce à un autre photographe, qui a partagé avec une grande gentillesse, son endroit. Inoubliable et dès que je peux, j’y retourne.

Quelles sont les espèces que tu rêverais de photographier et pourquoi ? / Quel est ton plus grand rêve en tant que photographe ?

La prochaine espèce que je veux photographier, c’est une orchidée sauvage, le sabot de Venus.

Elle est atypique, je sens que je vais être inspirée pour la mettre en valeur ! J’aime beaucoup les orchidées donc si je pouvais toutes les rencontrer au moins une fois, ce serait trop bien !

Mon rêve en tant que photographe, c’est de devenir photographe professionnelle dans quelques années, gagner ma vie grâce à ma passion, m’épanouir sur plusieurs domaines de la photographie.

Quels/quelles sont les photographes qui t’inspirent et pourquoi ?

Oula, il y en a un certain nombre mais je vais citer Olivier Jouaud et Nicolas Frin. L’ambiance qui se dégage de leurs images me touche, m’interpelle, j’en suis même parfois émue. C’est très esthétique et poétique. 

Il y aussi l’incontournable Bastien Riu, il raconte des histoires avec ses images, ses compositions sont juste incroyables, j’admire son talent !

Bien sûr, il y a aussi les photographes avec qui j’ai pu avoir la chance de rencontrer et de partager des sorties photo !

 Que penses-tu du post-traitement en photo ?

C’est le développement d’une image, qui fait partie du processus pour aboutir à une photographie.

J’aime beaucoup développer mes images, je revis ma séance photo et je m’exprime aussi à ce niveau là. C’est une étape à ne pas négliger, où je peux préciser ce que je n’ai pas pu faire à la prise de vue, et où je peux essayer plusieurs rendus selon ce qui m’inspire sur le moment.

J’aime bien évidemment montrer la beauté de la Nature telle qu’elle est, mais en y ajoutant ma réalité à moi et donc le post-traitement a son importance.

Quelle est la photo dont tu es la plus fière? 

Mon azuré à contre jour.

Ce n’est pas si souvent que je photographie un papillon alors que je les adore. Et ce soir là, j’ai adoré l’ambiance que j’ai réussi à obtenir. J’aime le support, le sujet, et ce mouvement qui apparaît dans une ambiance sombre et mystérieuse.

Interview de Lydie Brédat, photographe animalière

As-tu d’autres domaines qui t’intéressent en photos et/ou d’autres passions ?

Oui, comme je disais au début, j’ai aussi envie d’aller du côté de l’humain car ce que j’aime c’est photographier la vie.

Sinon, j’aimerais aussi photographier les oiseaux, ceux du jardin mais je pense aussi au Martin-pêcheur, et pour couronner le tout j’adorerais photographier un Hibou.

Je n’ai pas d’autres passions au même titre que la photo mais j’aime aussi lire, écrire pour accompagner mes photos, pratiquer l’anglais, l’espagnol, ou encore jouer à la pétanque ! 

Quels conseils donnerais-tu aux photographes animaliers qui débutent ?

De prendre le temps, d’aller sur le terrain régulièrement et de tester des réglages, des compo différentes. Mais aussi de s’inspirer du travail des autres photographes ou même des artistes de manière générale.

Petit à petit, on progresse et on trouve son style. Le plus important est de prendre du plaisir !

Quels sont tes projets, ton actualité, tes prochains challenges photo ?

Cette année, je présente mon exposition «  Nature mystérieuse » , j’essaie de me faire connaître, d’échanger autour de ma passion.

Prochainement, je serai au festival Picture for Nature qui aura lieu à Cusset le 3,4 et 5 juin prochain. J’ai tellement hâte !

Après avoir participé au festival pyrénéen de l’image Nature à Cauterets l’an dernier, je compte bien continuer, c’est tellement encourageant et enrichissant d’avoir un retour sur ses images.

Mon prochain challenge c’est d’assurer en tant que photographe de mariage, ce sera pour la fin du mois de juin, j’espère que ce sera le début d’une belle aventure pour moi !

Un petit mot pour la fin de l’interview ?

Moi qui aime tant la Nature, je veux vous montrer cette beauté, cette diversité et cette fragilité… et j’aimerais beaucoup avoir réussi à vous sensibiliser pour que chacun d’entre nous sème des graines pour changer nos habitudes et nos modes de vie, pour, peut-être, échapper à la catastrophe qui se prépare. 

Et aussi, faites vous plaisir en photographiant, peu importe le sujet, exprimez-vous , la photo ne sert pas forcément à représenter une réalité , mais à représenter votre réalité !

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